Rêver de paysages

sunrise-Roy Lichtenstein_1965

Sunrise, Roy Lichtenstein, 1965

(Read in English)

Quand je suis arrivée au Costa Rica, mes rêves étaient complètement fous : hyper détaillés et mélangeant de nombreuses personnes et moments de ma vie. Il faut dire que je dormais énormément… ça aide ! On aurait dit que mon cerveau était en totale ébullition, nettoyage, remixage. Mes plaques tectoniques cérébrales étaient en grande activité.

Depuis j’ai créé une note dans mon téléphone pour archiver tous les rêves intrigants dont je me souviens. Dans ceux que je vous partage ici, le paysage est omniprésent. Son expérience procure une sensation d’immersion très puissante, tant visuellement que physiquement. En général j’essaie de noter les liens que je vois entre les expériences visualisées dans mes rêves et l’endroit où je suis, l’évènement qui a précédé, ou le livre que je suis en train de lire.

Je suis fascinée par la créativité sauvage et débridée des rêves, et la variété des espaces qu’ils nous font explorer et découvrir. Ces espaces sont aussi le reflet d’émotions : l’étonnement, le désir, la frustration, l’inquiétude, la jalousie… Ce que je préfère c’est les détails improbables qui sont souvent complètement hilarants.

Bref, j’espère que vous aussi, vous archivez vos rêves collectors ! Et que vous les partagerez peut-être ici.

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Cocon nacré

Je suis avec tout un tas d’autres gens à l’intérieur d’un immense espace, à mi chemin entre un atelier d’artiste et une installation d’art contemporain. C’est une étable ou une vieille ferme dont la structure en poutres de bois est apparente. Le tout a été enveloppé de l’intérieur avec du film étirable transparent, structures et ouvertures comprises. C’est très beau, ça crée des reflets nacrés arc-en-ciel sirène au niveaux des fenêtres, et des reflets brillants toujours changeants partout ailleurs. Un immense cocon architectural pris dans la lumière naturelle. J’essaie de m’installer à une table où des personnes dessinent. Je trouve un coin de table et commence à dessiner le plan du conservatoire de papillons et de toute sa propriété. Je n’ai pas le temps de finir car quelqu’un vient déplacer les tables. C’est l’atelier d’un artiste qui ne va pas tarder à arriver, il faut qu’on dégage.

(rêve fait pendant que je travaillais au Butterfly Conservatory)

Eau lourde

Nous devons passer un examen de nage devant une instructrice dans un bassin assez étrange. Il est refermé sur lui même comme un circuit et semble avoir été façonné de façon assez grossière, comme une poterie faite à la main (NB : comme les bassins des habitats des grenouilles que j’ai remarqué ce matin au Conservatoire !) Il y a plusieurs sections avec plusieurs profondeurs. L’eau est bizarre, elle a une couleur de rouille et elle pèse très « lourde » sur le corps. C’est très difficile de se déplacer à l’intérieur. Il faut pourtant prouver à l’instructrice qu’on arrive à faire la nage qu’elle nous montre (une sorte de crawl coulé) Mais j’ai beau essayer je n’y arrive pas du tout.

(rêve fait après une soirée de frustration à essayer de faire cuire des beans !…)

Signes de gazon

Je suis avec mon père et j’ai décidé de monter une émission pour décrypter les signes d’une culture ésotérique. J’épluche des livres pleins de symboles dans une cabane en bois remplie de trésors en tous genres. Une experte vient me montrer certaines choses que l’on peut repérer dans le quotidien, comme par exemple cette bordure de gazon parfaitement tondue qui dessine une ligne en arc devant le mur de notre maison de volontaires à El Castillo (hahahaha !)

(rêve fait d’après la vue que j’avais sur la maison et le Volcan quand je descendais de faire mes courses à El Castillo)

Rider la rivière

Je suis avec mon frère Emile, et une rivière coule à côté de la maison (que nous habitons? que nous louons? En tout cas c’est une très grande maison avec plein d’étages, de pièces et de gens. Il y a même une boîte de prod.) En sautant par la fenêtre de la salle de bains, on atterrit dans une rivière qui descend en pente. On découvre que la texture de l’eau et les petits rapides qu’elle forme sont surfables directement avec les pieds ! C’est complètement magique ! L’eau est crystalline et en-dessous de nos pieds on voit des oiseaux blottis sous l’eau (hiboux? grosses perdrix?…) On s’amuse à slalomer entre eux et au-dessus d’eux sans les toucher, comme sur un plancher de verre souple. C’est de la bombe, on recommence plusieurs fois le river ride :))

(rêve fait pendant que je commence à lire Barbarian Days, A surfing life de William Finnegan)

Montagne de velours

Je caresse une montagne de SLO en velours côtelé. Elle est aussi douce que verte. Mes mains peuvent la toucher et ressentir vraiment le contact du velours formé par la mousse qui épouse les flancs de cette incroyable topographie. L’échelle entre mes doigts et les plis de la montagne côtelée sont celle de l’objet, mes mains doivent être immenses.

(rêve fait après une randonnée à Reservoir Trail avec vue sur les collines de SLO)

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Rêve bonus

Je lis à voix haute le livre The Invention of Nature à … Bjarke Ingels ! (hahaha, rêve véridique cher.e.s ami.e.s archis 😉

 

Dites-moi si vous aussi vous rêvez de paysages intenses !

Je vous souhaite de belles nuits,

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